Petit historique... En 1975, lors de l'inventaire général des monuments historiques, il apparaissait une pierre gravée "1773" au dessus de la porte ouest. Cependant, selon René COUFFON, auteur du "Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier", l'Observation des baies, des contreforts et du diaphragme permet d'avancer que cette chapelle est une construction du XIVème siècle, entièrement restaurée au XVIIème.
Puis, au cours de l'histoire, des réparations furent faites sur la chapelle, notamment en 1870 : Le pignon du couchant ainsi que la charpente et la toiture furent réparés. En 1937, René COUFFON signale que "la toiture de la Chapelle est croulante". Cependant, le pardon sera encore célébré dans les murs du sanctuaire jusqu'en 1969, année où il est célébré dans l'église paroissiale. Et ce n'est que quelques années plus tard que Théophile JEGOU, alors Maire de KERGRIST-MOELOU, reçut une offre d'achat de l'ensemble des murs et du terrain par un particulier. Il s'empressa d'en informer le recteur : l'Abbé Joseph LECHVIEN. La décision fut immédiate : il n'était pas question de vendre le patrimoine communal. Au printemps 1975, avec un petit groupe de volontaires, un débroussaillage fut entrepris et les ruines furent dégagées. Le pardon put de nouveau être célébré dès 1975.
Et c'est là que commence cette histoire d'une reconstruction...
Job LAMER, vous qui présidez cette association depuis 1985, racontez-nous cette formidable aventure...
En 1975, une proposition d'achat de la ruine a été faite par un particulier. Théo JEGOU, maire, a consulté le conseil paroissial. Il était impensable de vendre le patrimoine, ni de laisser la chapelle en ruine. Un grand chantier de débroussaillage a débuté avec le concours de jeunes Flamands. Arthur F. et Job L.sont venus me trouver pour leur prêter main forte car j'avais des connaissances en maçonnerie. Au départ c'était juste un coup de main, et puis je me suis retrouvé chef du chantier. J'ai passé une partie de mon enfance à l'Isle... cette chapelle méritait mieux que le lierre l'envahissant.
Comment s'est créé cet élan pour reconstruire entièrement la chapelle ?
Rapidement, l'association a été constituée. Arthur F. l'a présidée de 1976 à 1985. Il nous a fallu trouver de l'argent pour acheter les matériaux, et des bras de bénévoles pour faire les travaux. Au début, tout se faisait comme à l'ancien temps, en montant des échafaudages avec des madriers, puis nous avons acheté une petite grue. C'est le curé, Job L., qui faisait le grutier. Yves Le F., Raymond T., Etienne M., Louis Le F., Michel J. et tant d'autres ont travaillé des heures sur cette chapelle. J'oublierai des noms si je voulais citer tout le monde... La seule règle était le bénévolat, alors on acceptait toutes les bonnes volontés. Il y a même des gens de Plounevez-Quintin et de Rostrenen qui sont venus nous aider.
Quelques évènements vous reviennent ?
En 1981, la pose du premier vitrail. En 1982 la première partie de la chapelle fut couverte. Le gros uvre fut achevé en 1985 avec la pose du clocher. Les soirées crêpes avaient lieu dans la chapelle avant la construction du hangar en 1990. En 1995 une grande fête célébra vingt années d'efforts. Chaque année les bénéfices de nos festivités nous permettaient d'envisager les travaux à venir car nous n'avons pas reçu de subventions considérables. Il nous a fallu acheter des pierres, il n'y en avait pas assez sur place. Les murs font 90 cm de large et les pignons 1,30 m !
Et si c'était à refaire ?
Comment dire non... Mais un tel investissement a des inconvénients : à tant faire à la chapelle, les travaux chez moi restaient en attente... Mais tout n'est pas achevé, il reste des travaux de jointements de pierres sur le côté Nord-Ouest. Le plus important c'est que notre petite association continue de vivre pour animer le village pour le pardon.
Noël J., vous avez vu la chapelle renaÎtre avec des yeux d'enfant...
La chapelle, ce n'était qu'un tas de ronce où on allait jouer. J'avais cinq ans en 1975 au début des travaux. Mon père participait à la rénovation comme tout le monde bien sûr. Notre ferme à Noguellou étant voisine de la chapelle, il est arrivé que nous mettions notre hangar à disposition de l'association.
Comment voyez-vous cet effort collectif ?
C'est un travail énorme, je ne suis pas certain qu'il y aurait tant d'énergie à l'heure actuelle. Mais cela prouve qu'avec le bénévolat et la volonté, on peut aller loin, c'est la chose à retenir. L'association des amis de la chapelle réunit beaucoup de monde une fois par an à l'Isle, pour le repas de crêpes. C'est un repère pour moi, il y a des gens que je ne vois quasiment qu'une fois par an, à cette occasion. Chacun a tant à faire dans sa ferme, on se voit de moins en moins... Alors ces petites fêtes de quartier ont un rôle très important pour maintenir les relations dans les campagnes.
Voir aussi sur ce site, dans la rubrique Découverte, La Chapelle Notre Dame de l'Isle (15ème siècle)
Kergrist-Moëlou 1920-1930 :
Michel est né en 1919. Son père était sabotier. Il suivra les traces de celui-ci jusqu'à l'âge de 25 ans. A cet âge, il devra partir car le métier de sabotier disparaissait. Michel m'a raconté que son père travaillait dans une hutte à l'endroit même où était coupé le bois...
Les amis de la Chapelle de l'Isle :
II ne reste plus de cette chapelle que les murs délabrés et décrépis qui eux aussi s'écroulent petit à petit et sont envahis par le lierre, la mousse. A l'intérieur se trouve un grand autel tout en pierre solidement construit. Il y a encore dans les murs la forme de...
Pomme, cidre, lambig...! :
Ur bannac'h lambig ? Tu prendras bien une petite goutte...,un mik,... T'auras une rincette, un pousse-café,... du lagoutte ? Cette proposition vient souvent clore nos repas de famille, nos réunions amicales. Yec'hed mad ! Nous trinquons volontiers avec cet alcool local...
Germaine LE YOUDEC :
Quatre-vingt-quatorze printemps révolus depuis octobre dernier. Germaine n'est pas sortie de sa maison de Saint-Coudan depuis bien longtemps. Martine Connan, Albert Moudic et Roland Le Cam sont allés lui rendre visite. Un peu surprise, mais heureuse...
Du levain au pain :
Une soirée de décembre Hélène L. nous a ouvert sa porte. Un soir d'hiver, peu avant Noël, nous avons passé un long moment avec elle, lui demandant sans cesse de faire resurgir de sa mémoire le passé de sa boulangerie. Une soirée pour évoquer en toute simplicité...
Les rimes de Frédéric :
écemment un livre vient d'être publié par Liv'Editions du Faouët. Il s'agit de la Voix de l'Argoat. Son auteur kergristois s'est éteint il y a dix ans, après avoir connu bien des métiers toute sa vie. Cafetier, coiffeur, conducteur de car, brocanteur, Frédéric Le Bonhomme...
Vivre à Kergrist-Moëlou :
Notre commune a vu ces dernières années s'installer de nombreuses familles à Kergrist-Moëlou. Souvent venues de zones urbaines, voire d'autres pays, ces familles contribuent à entretenir une certaine vitalité dans la commune. L'exode rural de la seconde moitié du XXème Siècle...
Mémoire d'école :
Cette année (2005), l'école de Kergrist-Moëlou a fêté ses cent ans. A cette occasion Martine THOMAS-HENAFF a réalisé un travail très intéressant de recherches dans le passé scolaire de notre commune. Mémoire d'école en est un résumé que Martine a réalisé...
La boucherie de Raymond :
Raymond était né en 1922 à Chevreuse dans les Yvelines, et venait régulièrement chez sa tante dans la région. Antoinette et Raymond se sont rencontrés à Toulazen lors d'une fête suivant un battage, comme on faisait en ce temps-là...
Job MOUDIC, lutteur :
Décembre 2006, nous bavardons près de la cheminée chez Martine. Albert nous évoque ses souvenirs d'enfance et la mémoire de son frère Job. Sandrine nous parle de son grand-père dans la petite maison de Keravel...
Rencontre avec Nin'Kozh :
Joseph LE BIHAN est né à Kergrist-Moëlou alors que la Première Guerre Mondiale n'était pas encore déclarée. Joseph, doyen des hommes de la commune, plus connu sous le nom de NIN'KOZH ("Le Vieux" en breton) nous a ouvert le livre de sa vie...