Le père Maunoir (1606-1683)
Julien MAUNOIR (An Tad Mad, "Le Bon Père") est né en 1606 près de Fougères. Nommé professeur au Collège des jésuites de Quimper en 1630, il fréquentait souvent la Chapelle de Ti Mamm Doué ("La maison de la Mère de Dieu") proche de la ville. Lors de l'une de ses prières, il demanda à la Vierge la grâce de pouvoir apprendre le breton. Le fait est que, quelques temps plus tard, Julien MAUNOIR faisait le catéchisme en breton.
Ordonné prêtre en 1637, il passa quelques années à Bourges. De retour à Quimper en 1640, il décide de poursuivre l'uvre des missions bretonnes de Léonard Michel Le Nobletz (1577-1652). Ainsi, pendant 43 années, Julien MAUNOIR va sillonner toute la Bretagne pour délivrer le message de l'Église. A cette époque en effet, beaucoup d'usages religieux s'étaient transformés en superstitions et en démarches païennes. Les missions décidées par l'Église, comme celle confiée au Père MAUNOIR qui visita les campagnes les plus reculées notamment de Basse Bretagne, consistaient, dans une même paroisse et pendant plusieurs semaines, à encourager les populations à la pratique des sacrements (confession et eucharistie).
Durant ces quatre décennies, le Père Maunoir vint à deux reprises à Kergrist-Moëlou pour remplir sa mission : la première fois en 1653, la seconde en 1659.
Les moyens utilisés étaient nombreux : sermons, prédications, examen de conscience, confession générale, chant des cantiques, processions,...Comme supports pédagogiques, les missionnaires utilisaient des cartes ou tableaux mis au point par le Père Le Nobletz forts utiles puisque la quasi totalité des paroissiens ne savait pas lire. Julien MAUNOIR utilisa assez peu ces cartes et tableaux. Il leur préférait visiblement les prédications, confessions et processions. Autre moyen utilisé : on choisissait un air à la mode, connu de tous, et l'on y adaptait des paroles religieuses qui reprenaient l'abrégé du catéchisme.
Épuisé par ces décennies de labeur, Julien Maunoir meurt à Plévin le 28 janvier 1683 à l'âge de 77 ans. Son corps repose toujours dans la nef de l'église de cette commune située à une vingtaine de kilomètres de Kergrist-Moëlou.
Sites de référence :...
Saint-Yves (13ème siècle) :
Saint-Yves, de son vrai nom Yves HELORY, naquit à Minihy-Tréguier (Côtes d'Armor) au Manoir de Kermartin le 13 octobre 1253 (mort le 19 mai 1303, canonisé le 19 mai 1347 par le Pape Clément VI)...
Les Ligueurs (16ème siècle) :
Lorsque le roi Louis XII signa en 1499 le traité d'union entre la Bretagne et la France la veille de son mariage avec Anne de Bretagne, le peuple armoricain, fatigué d'une longue guerre, consentit à accepter le roi pour seigneur...
Le Père Maunoir (1606-1683) :
Julien MAUNOIR (An Tad Mad, "Le Bon Père") est né en 1606 près de Fougères. Nommé professeur au Collège des jésuites de Quimper en 1630, il fréquentait souvent la Chapelle de Ti Mamm Doué ("La maison de la Mère de Dieu") proche de la ville...
Le Papier timbré (17ème siècle) :
Déjà pressurés par Colbert, Ministre du Roi Louis XIV et confrontés à la chute des cours des produits agricoles, les bretons se voient imposer en 1675 le payement du Papier Timbré, le monopole des tabacs et la taxe sur la vaisselle d'étain...
Terrible Guerre 14-18 :
Au cours de la Première Guerre Mondiale, 116 hommes de Kergrist-Moëlou (plus de 10% de la population !) périrent sur les champs de batailles ou des suites des combats. La commune, comme toutes les communes de Bretagne, paya ainsi un très lourd tribut à l'effort de guerre français...
La Forteresse volante (janvier 1944) :
Presque chaque nuit, des vagues de bombardiers survolaient notre région et l'on entendait les déflagrations des bombes, les salves de la Flack allemande et on voyait, vers le sud, en direction de Lorient, le ciel s'enflammer de lueurs d'incendies...